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    C'est lundi : écrivons !

    C'est lundi, l'heure de reprendre nos notes et nos écrits en cours... Cette semaine est passée très vite pour moi, je n'en reviens pas d'être déjà à lundi ! Et le premier décembre, qui plus est. money

     

    Alors, sans plus attendre, voici un petit extrait pioché dans mon roman en cours.

     

      

    Reprenant les rênes d'une main sûre, Moira força l'animal à ralentir le pas et chercha du réconfort dans ce paysage qu'elle connaissait si bien. La marée était haute : l'eau clapotait contre les rochers, en contrebas du sentier. Devant elle, l'ombre monstrueuse qu'elle formait avec le cheval s'allongeait de plus en plus... Le soleil était déjà sur le point de disparaître derrière les montagnes de l'île de Skye.

     

    Elle songea à son frère. À la douce Marguerite, toujours de bon conseil. Que penseraient-ils de sa mésaventure ? Probablement rien. Les besoins du clan passaient avant tout...

     

    Et si, tout de même, ils lui en voulaient ?

     

    Un flot de panique l'emplit à nouveau. Bouche ouverte, elle chercha de l'air frais pour calmer sa peur, empêcher ses larmes de couler ; elle devait accepter la situation.

     

    Elle n'avait rien fait de mal... Non ?

     

     

     

     

     

     

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  • Histoire et romance : le juste équilibre à trouver La question qui se pose est la suivante : dans quelles proportions doit-on privilégier la petite histoire (l'intrigue amoureuse, l'évolution des personnages) au sein de la grande histoire (le cadre historique construit le plus fidèlement possible) ?

     

    Pour moi, il s'agit d'un savant dosage, dont un excès dans un sens ou dans l'autre peut lasser le lecteur et le pousser à refermer le livre - ou à éteindre sa liseuse. Le cadre historique doit être le plus proche possible de la réalité : pas question de jouer avec l'Histoire ou bien de jongler avec les dates... L'Histoire se respecte ! Mais attention...

     

    Il ne faut pas oublier non plus que le lecteur d'une romance n'a pas acheté un livre d'histoire, mais une romance. Rien de tel pour lasser le lecteur que de l'embarquer dans une dissertation historique, sous prétexte de montrer ses connaissances ! Car la magie est alors rompue. Moi la première, même si j'aime l'histoire, j'attends d'une romance qu'elle me permette de rêver et non de prendre un cours ; si je veux lire un livre d'histoire, j'ouvre un livre d'histoire.

     

    A mon sens, lorsqu'on a établi un cadre suffisamment précis, priorité doit ensuite être faite à l'intrigue. L'histoire entre les personnages doit être crédible, et pour cela on doit "lâcher la bride" aux personnages et les laisser évoluer d'eux-mêmes dans l'univers qu'on leur a créé. Et là, un nouveau problème ne tarde pas à se poser...

     

    Pour rester dans le cadre de la romance, avec ses codes et ses impératifs, l'auteur est parfois confronté à un cruel dilemme... Accepter, ou pas, un certain degré d'anachronisme dans la pensée et les actions des personnages.  Je m'explique : dans certaines situations, de véritables hommes et femmes du temps passé n'agiraient pas comme nous, n'auraient pas les mêmes réflexions. C'est un fait. Mais rester accrochés à une vision purement historique nous conduirait alors à sortir du cadre de la romance !

     

    Je pense en particulier à la façon d'aborder l'amour et le mariage, point central de l'intrigue d'une romance. Si l'on devait évoquer la chose historiquement, les mariages arrangés ne seraient pas vraiment idylliques, les personnages auraient un champ d'action beaucoup moins large, la religion et l'enfantement occuperaient le centre des préoccupations conjugales... Et le viol serait monnaie courante. Rien que pendant la Renaissance, saviez-vous que si la jeune femme acceptait d'écouter les flatteries de son soupirant, celui-ci était en droit de passer aux actes ? Aux yeux de tous, elle avait donné son accord tacite rien qu'en accueillant favorablement ses mots doux. A autre époque, autres mœurs... Et, soyons réalistes, il est impossible d'écrire une romance historique en conservant les mœurs de l'époque en question ! sarcastic  

     

    Pour ma part, j'essaie de rester le plus fidèle possible au cadre historique, sans perdre de vue que j'écris de la romance... Et lorsque cela s'avère indispensable, je m'autorise à conférer un soupçon de modernité à mes personnages, afin de créer une belle histoire romantique.

     

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  • Bougies senteur livres

    J'ai découvert via le blog La parenthèse imaginaire un gadget amusant : les bougies parfumées aux senteurs de nos romans favoris.

     

    On trouve ainsi les parfums Winterfell, Pemberley rose, Sassenach... Ou tout simplement Old books.

     

    C'est Frostbeard Studio qui a créé ces étonnantes bougies.

     

    Quoi de mieux pour alimenter l'inspiration ? Durant les longs mois d'hiver, j'adore allumer une bougie en soirée, juste pour le plaisir. Malheureusement, les créations Frostbeard sont assez chères, je trouve... Je ne me laisserai donc pas tenter pour le moment. ouch

     

     

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    J'ai le plaisir de participer au Challenge XIXème siècle du Manoir aux livres :  il s'agit, comme vous vous en doutez, de faire partager nos lectures d'ouvrages de ce siècle, ou bien dont l'action se situe dans ce siècle. Les films et séries font également partie du challenge.

     

    Voici donc ma première participation !

     

    Frous-frous et férocité

     

    Ces derniers temps, j'ai relu mon roman préféré d'Emile Zola, j'ai nommé Au bonheur des dames ; l'occasion pour moi de vous en parler ! J'ai lu et relu ce roman plusieurs fois depuis une quinzaine d'années, et je ne me lasse pas des différents niveaux de lecture que l'on peut y trouver.

     

    Il y a bien sûr l'intrigue en elle-même, et l'histoire d'amour entre Denise Baudu et Octave Mouret. Elle, provinciale orpheline en quête de travail, dont l'oncle est en concurrence directe avec Le Bonheur des Dames ; lui, implacable propriétaire du Bonheur des Dames, l'un des premiers grands magasins parisien entièrement dédiés aux femmes et à leurs besoins. Vous me direz : encore une romance ? tongue Oui, mais pas que. L'évolution de ces deux personnages sur plusieurs années est intéressante, et aboutit à un jeu de séduction inattendu... Mais, bien entendu, ce n'est pas l'optique principale de Zola.

     

    Ce roman est avant tout une ode à la modernité émergente de la fin du XIXème siècle. Au cœur de l'intrigue, les visées capitalistes du commerce de masse, et un Octave Mouret qui n'est autre que le porte-parole passionné de la fulgurance des temps modernes. La marche du temps, inexorable et sans pitié pour ceux qui restent au bord du chemin, mène la danse jusqu'au dernier chapitre. Et cela mène aussi à des scènes tragiques concernant les commerçants alentour, dont fait partie l'oncle de Denise : des scènes poignantes d'abandon et de lente agonie... Tout n'est pas tout rose, dans cet univers féminin tourné vers la coquetterie et le plaisir des sens ; la noire réalité des pauvres hères parisiens émerge parfois, au fil des pages, entre deux piles impeccables de satin ou de taffetas.

     

    Toute la dualité du roman repose sur ces deux aspects. D'un côté, le monde cotonneux des atours féminins,  bulle illusoire dans laquelle se perdent la plupart des clientes pour fuir leurs mille tracas quotidien. D'autre part, l'impitoyable férocité de la vie, qui mène tout un chacun à monter un jour ou l'autre sur le ring de la lutte pour l'argent et le pouvoir...

     

    Enfin, l'aspect qui me plait le plus est la critique sociale. Du tyrannique chef d'entreprise assoiffé d'argent et de réussite à la cliente asservie à ses propres envies, de l'aristocrate appauvrie devenue kleptomane à l'employé délateur, de l'adolescent transi d'amour non partagé à la maîtresse bafouée, prête à toutes les fourberies pour obtenir sa vengeance, personne n'est épargné ! Les personnages sont tous merveilleusement réalistes, souvent abjects, parfois drôles... Humains, tout simplement. Si certains passages descriptifs sont un peu longs (même très longs, par moments !), les personnages sont vraiment bien campés et pourraient tout aussi bien être transposés dans notre siècle.

     

    En bref, je ne peux que vous recommander cette lecture. wink2 

     

     

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  • C'est lundi : écrivons !

     

    Bienvenue dans ma nouvelle rubrique !

    Tout est dans le titre, mais je vous dois quelques explications. ^^

     

    Tout d'abord, quelques mots sur mon rythme de travail.

     

    Avant, j'écrivais tous les jours de la semaine, sans exception, avec plus ou moins de succès... Mais depuis l'an dernier, lorsque j'ai décidé de me consacrer à temps plein à mes romances, j'ai adopté un autre rythme : je me réserve désormais les week-ends pour décompresser, sortir, profiter de mon mari. Et par conséquent, le lundi est synonyme de reprise !

     

    J'ai décidé de vous convier à ce rendez-vous hebdomadaire pour partager avec vous mon rythme, mes avancées, ma motivation : chaque lundi, je vous livrerai une phrase ou un paragraphe écrit dans la journée, et vous pourrez me dire ce que cela vous évoque.

     

    Bien entendu, les auteurs parmi vous sont libres de partager, eux aussi, une phrase de leur dernière avancée dans les commentaires ! D'où le titre de la rubrique, à la première personne du pluriel.

     

    Ecrivons ! Motivons-nous ! Avançons tous ensemble. cool

     

     

    Alors, pour entamer cette nouvelle rubrique du lundi... Voici un extrait de ma dernière avancée (chapitre 9 de mon roman en cours).

     

    Cette situation s'embourbait dangereusement. Plus le temps passait, plus la révélation serait fâcheuse : Moira devait parler à son compagnon au plus tôt, trouver les mots adéquats pour éviter sa colère... Après tout, il lui semblait relativement digne de confiance. Peut-être même concevait-il pour elle de tendres sentiments, vus les regards ardents dont il l'enveloppait de temps à autre. Alors, si elle choisissait les bons mots, au bon moment...

     

     

    Premier article, petit extrait ! Peut-être vous en donnerai-je de plus longs à l'avenir, si cela vous dit.

     

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